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mercredi 24 février 2016

Action d'occupation au Pôle Emploi Belle-de-Mai

Ce lundi 22 février s'ouvraient les négociations sur la nouvelle convention assurance chômage. Face à cette nouvelle attaque envers les chômeurs et les plus précaires, la CGT chômeurs et précaires, la CGT USI, la CGT Pôle Emploi, la Synptac, la CGT AFPA ont occupé le Pôle Emploi de la Belle-de-Mai, à Marseille. 

Chaque semaines, le gouvernement et le patronat parlant d'une même voix s'expriment sur la baisse et la dégressivité des indemnités. Cette réforme s'ajoute aux régressions sociales à venir et à celles déjà mises en application ces derniers mois : les droits rechargeables qui contraignent les chômeurs à renoncer à leurs indemnités, le plafonnement des indemnités de licenciement, la dématérialisation, les exonérations de cotisation pour le patronat, la casse du service public... La liste est longue !

Cette action au Pôle emploi Belle-de-Mai est la suite de notre campagne contre la nouvelle loi de l'assurance chômage. Elle est reliée à la campagne menée contre la fermeture des accueils Pôle Emploi, menée conjointement par la CGT chômeurs et précaires et la CGT Pôle emploi, et contre la suppression des formations à l'AFPA. 

Il est nécessaire, tant pour le personnel de Pôle Emploi que pour les travailleurs privés d'emplois d'exiger un véritable service public de l'emploi et de la formation professionnelle. Et pour cela, il est nécessaire d'imposer une véritable réflexion sur la fonction actuelle de Pôle Emploi couplée à de véritables investissements financiers.

Le rôle de Pôle Emploi n'est certes pas de créer de l'emploi : en revanche, il est inadmissibe de constater à l'intérieur même de la structure une détérioration des conditions de travail, une précarisation du personnel (recours au CUI-CAE, généralisations des CDD), ainsi que des problèmes évidents de sous-effectifs. Cette précarité et l'insuffisance d'emplois au sein de la structure conduit ironiquement à une réduction du temps d'accueil du public en recherche de postes de travail.

Privés d'emplois, travailleurs précaires de l'intérim, victimes de l’intermittence, du travail saisonnier, des CDD à répétitions, subissent de plein fouet la précarité voire la misère qu'engendre la casse de l'industrie et des services publics.

VOIR LA VIDEO :

Le bilan des gouvernements successifs est un désastre en matière d'emploi et leur seule solution pour continuer de dominer -malgré leur échec total- est de diviser pour mieux régner en nous montrant du doigt et en présentant sans cesse les chômeurs comme les responsables du chômage.

Mais ce discours ne passe plus auprès des travailleurs.
L'accueil que nous avons reçu auprès de nos frères et sœurs présents dans les files d'attentes lors de notre action le montre. Nous allons continuer de mobiliser, d'informer et de mener des actions pour faire entendre nos attentes, nos revendications, trop souvent ignorées et méprisées alors même que l'on parle de nous tous les jours.

Nous invitons toutes et tous ceux qui sont concernés par cette précarité inhumaine, qui en ont ras-le bol des discours des puissants, et qui veulent que la situation change à se rapprocher des organisations de la CGT pour prendre part à la lutte et participer à la préparation des prochaines actions.


vendredi 12 février 2016

Lettre aux camarades de Goodyear

Par ce courrier nous tenons à faire part de toute la solidarité des comités chômeurs et précaires de la CGT à la lutte que vous menez, et ce depuis le début de votre combat. 

Votre lutte vous est vitale mais elle fait aussi honneur à celles de tous les autres travailleurs. Dans une période terrible où le patronat et ses serviteurs du gouvernement s'accordent pour organiser la casse de l'industrie et des services publics, le chômage se repend comme un poison. La misère devient telle, que les privés d'emplois en viennent à accepter les conditions de travail les plus déplorables. Cette pression est si forte que la menace de licenciement et la peur du chômage sont devenues le véritable problème actuel pour ne serait-ce que défendre nos droits de travailleurs, pourtant âprement conquis. Car c'est ainsi que les exploiteurs triomphent : en nous mettant en concurrence les uns avec les autres, en affirmant que les uns ont des statuts privilégiés et que les autres ne font pas les efforts nécessaires pour se vendre. Les travailleurs sont pris à la gorge, divisés. Ce sont nos luttes elles-mêmes qui en pâtissent, ce qui engendre une spirale de régression qui serait sans fin sans l'action de la CGT. La répression dont vous êtes victimes est une attaque inacceptable contre les travailleurs. 

Mais nous, nous n'oublions pas le problème de fond qui vous touche et qui nous touche terriblement. C'est encore une bande de patrons et d'actionnaires parasites qui ont fait la démonstration de leur incapacité à gérer l'entreprise Goodyear. Très bien. N'est-il donc pas légitime que nous leur retirions cette tâche ? Ou faut-il attendre que les socialistes apprennent ce que s
ignifie le mot « socialiser ». A la CGT la résignation n'existe pas et vous en faites la démonstration une fois de plus. Non seulement votre colère est légitime mais cette « violence » que condamnent en cœur le patronat et les médias n'est rien en comparaison à ce qu'ils nous infligent. Cette violence encore contenue, minoritaire ou pas, nous la cautionnons tout comme la majorité des travailleurs, et nous serons solidaires face à la répression qu'elle engendre déjà. Ils veulent nous mater et nous soumettre, mais nous ne céderons pas. Sachez que pour nous qui sommes privés d'emplois ou précaires vos actions permettent aussi de faire entendre nos voix et nos colères. C'est donc pour tout ceci chers camarades, que vous comprendrez qu
e ce n'est pas uniquement par fraternité et solidarité que nous vous soutiendrons dans toutes vos initiatives mais c'est aussi parce que nous savons que si votre lutte pour l'emploi aboutit, nous obtiendrons des embauches. Face à une attaque globale nous nous devons d'y répondre de manière globale et si nous nous y prenons ainsi, nous pouvons être certains, non seulement que vous n'irez pas en prison, mais aussi qu'il s'en suivra des victoires encore plus belles.

Fraternellement 

Pour que vive le syndicalisme de lutte, de classe, et de masse.
Le comité national CGT des travailleurs privés d'emploi et précaires CGT

Signer la pétition:

Nous ne sommes pas FLEXIBLES!

Communiqué du comité chômeurs et précaires CGT 13 suite à l'occupation de l'agence d’intérim STARTPEOPLE à Marseille en soutien à Frédéric Willemain qui est aujourd'hui mis-à-pied et menacé de licenciement.

Non seulement, nous ne pouvons tolérer que nos militants soient les uns après les autres intimidés, poussés à la démission, licenciés, arrêtés. Mais l'emploi d'intérimaires pour casser les grèves des salariés directement embauchés par les entreprises est une tentative minable, inadmissible et illégale, que nous combattons avec la plus grande détermination. Cette technique est vieille comme le monde, elle démontre de la volonté du patronat d'opposer encore et encore les salariés titularisés, ayant un statut, un contrat, contre les plus précaires, les plus malléables, pris à la gorge par la misère. Le tout pour intensifier l'exploitation, la base de leurs profits.
Mais c'est une double attaque face à laquelle notre organisation CGT sait parfaitement répondre. Nous avons donc envoyé un message clair qui sera remonté à la direction par l'intermédiaire du responsable local de STARTPEOPLE qui nous a reçu: tant que notre camarade sera soumis à quelconque poursuite, sanction, nous reviendrons toutes les semaines pour occuper leurs agences dans le département. Pour l'heure nous dénonçons l'attitude de la direction de La Poste qui s'adonne à des pratiques que l'on croyait être l'apanage de la mafia ainsi que l'attitude de StartPeople qui se rend complice de ces méfaits. Le sujet de la discrimination syndicale, dans la période, ne risquant pas d'améliorer l'image de marque des deux entreprises.


Nous ne céderons à aucune provocation. 
Nous ne lâcherons rien !





Voir l'article de La Marseillaise:


Voir le tract: