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samedi 14 octobre 2017

Vive la solidarité internationale des peuples !

Solidarité avec le combat des travailleurs palestiniens contre l’exploitation de l’occupant sioniste

Dans une salle pleine, pour un accueil chaleureux et studieux, le CGT 13 a reçu des syndicalistes palestiniens du Syndicat Générale des Travailleurs Palestiniens (SGTP) à Marseille. La CGT 13 et le comité chômeur soulignent l’importance pour les syndicalistes de nouer des liens solidaires et fraternels avec les syndicalistes palestiniens, qui sont agressés, colonisés, exploités et réprimés par Israël.
La syndicaliste palestinienne introduit en rappelant que la colonisation israélienne n’est pas religieuse, mais économique ! Le Syndicat Général des Travailleurs Palestiniens rassemble des travailleurs musulmans, juifs et chrétiens contre l’exploitation. "Nous faisons la différence entre juif et sioniste, nous avons des bonnes relations avec les juifs progressistes. Elle souligne démarrer son intervention par cette mise au point, car depuis le début de sa tournée en France, elle a été confrontée à la confusion, comme si la lutte du peuple palestinien était synonyme d’antisémitisme. Or la CGT qui a toujours été aux côtés du peuple palestinien contre la colonisation.
La syndicaliste palestinienne invite à renforcer la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) pour fragiliser Israël et stopper la colonisation : "un pourcentage de chaque produit exporté finance l’armée d’occupation et la construction de nouvelles colonies. L’expérience de l’Afrique du Sud nous a beaucoup appris". Elle a expliqué qu'il y avait, pour les travailleurs palestiniens, deux syndicats principaux : Le SGTP qui est adhérent à la FSM qui appel à soutenir la campagne BDS et un second FGTP. Le syndicat SCSI, proche d’Israël, au niveau mondial, est contre le BDS et défend les lobbys sionistes. Les travailleurs palestiniens ne peuvent pas se syndiquer directement dans ces syndicats. Ils paient une cotisation au syndicat israélien Histadrout qui reverse tout ou partie aux syndicats palestiniens. Cependant ce reversement dépend d'une collaboration avec le syndicat israélien et souvent en échange d’aucun soutien aux ouvriers palestiniens, notamment lorsqu’il y a des accidents du travail par exemple. C’est une position de principe de la part du SGTP, « on ne collabore pas avec Histadrout. La syndicaliste SGTP vis à Jérusalem qui est une prison à ciel ouvert. Elle explique la situation de la capitale où beaucoup d’habitants ne peuvent ni entrer, ni sortir. « Nous subissons d’innombrables brimades et discriminations par exemple la mosquée Al-Aqsa n’est ouverte qu’aux arabes de plus de 50 ans ! Les 300 000 arabes qui vivent à Jérusalem Est sont à priori considérés comme "terroristes" par l’occupant (quelqu’un qui revendique ses droits civiques, citoyens ou syndicaux est un terroriste pour l’occupant), ils doivent attendre des heures aux innombrables check-points, les travailleurs n’ont aucun droit dans l’entreprise, aucune indemnité de chômage, ils peuvent être licenciés sans prétexte ». Elle ajoute que « Dans le domaine de l’éducation, Israël a exclu des programmes scolaires des élèves arabes de Jérusalem, toute référence au passé, et au nom même de Palestine. Les écoles qui n’ont pas accepté ce changement ont été fermées. De plus, construire ou rénover une maison est impossible dans les quartiers arabes car les habitants n’obtiennent pas d’autorisation, l’objectif étant de vider Jérusalem de ses habitants historiques. Les Arabes de Jérusalem sont soumis à l’ouverture et la couture du gaz ou de l’électrice ou encore plus grave de l’eau courante selon la volonté des Israéliens.
Un syndicaliste de Cisjordanie, présent à notre rencontre, énonce les difficultés des travailleurs palestiniens : La difficulté à trouver du travail car il faut obtenir un permis qui est discrétionnaire, travail précaire, salaires et horaires indécents s’ajoutent aux immenses queues formées de travailleurs aux check-points (certains partent à trois heures du matin de chez eux, font la queue au check-point qui n’ouvre qu’à 7h, pour être à 8h au travail). L’occupant ne respecte pas les droits minimums prévus dans la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers et des habitants des territoires occupés.


Les ports et aéroports palestiniens ont été détruits par l’occupant israéliens. Pour aller prendre l’avion à partir de la Jordanie, il faut passer des check-points. Le trajet de 20 minutes en voiture, dure 7 heures pour un palestinien ! L’économie de la Cisjordanie est étranglée par l’occupant. Les jeunes palestiniens ne trouvent pas de travail correspondant à leur niveau d’étude, à leurs aspirations. Le travail est une "souveraineté de l’occupant". Les seuls emplois auxquels ils peuvent accéder sont dans l’hôtellerie ou la construction, pour des salaires indécents et avec des heures supplémentaires non payées. S’ils ont un Accident de travail les colons viennent le déposer, mort ou blessé, au check-point. Le syndicaliste alerte les participants sur l’extension des colonies, avec la confiscation de la terre qu’elle entraine. Il appelle lui aussi au BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) dans les domaines économiques, universitaire et culturel. Il termine son intervention par un vibrant "prolétaires de tous les pays, unissons-nous" ! Un camarade cheminot qui a fait récemment un voyage en Palestine il intervient en rappelant que la lutte anticolonialiste est l'ADN de la CGT notre devoir de donner la parole. Il a montré que la solidarité n'est pas la charité. La situation des travailleurs en Palestine est la même que la situation des ouvriers en France nous avons les mêmes patrons AXA, Le Crédit Agricole Lafarge, la SNCF etc… Il faut que la confédération soutienne la campagne BDS et declare HISTADROUT comme infréquentable. En conclusion le secretaire général de la Cgt 13 réaffirme le soutien de la CGT au peuple palestinien , soutien la campagne BDS et réaffirme manifester encore plus son désaccord avec Histadrout et refuser toute collaboration avec eux. Il a rappelle la condition des travailleurs détachés en Europe qui commencent à avoir des conditions proches des ouvriers palestiniens quand il y a un accident que deviennent les ouvriers polonais , roumains etc. Cette rencontre rentre dans la pratique de la CGT de solidarité concrète internationale , continuons le combat . Prolétaires de tous les pays unissons -nous