Solidarité avec le
combat des travailleurs palestiniens contre l’exploitation de
l’occupant sioniste
Dans une salle pleine,
pour un accueil chaleureux et studieux, le CGT 13 a reçu des
syndicalistes palestiniens du Syndicat Générale des Travailleurs
Palestiniens (SGTP) à Marseille. La CGT 13 et le comité chômeur
soulignent l’importance pour les syndicalistes de nouer des liens
solidaires et fraternels avec les syndicalistes palestiniens, qui
sont agressés, colonisés, exploités et réprimés par Israël.
La syndicaliste
palestinienne introduit en rappelant que la colonisation israélienne
n’est pas religieuse, mais économique ! Le Syndicat Général des
Travailleurs Palestiniens rassemble des travailleurs musulmans, juifs
et chrétiens contre l’exploitation. "Nous faisons la
différence entre juif et sioniste, nous avons des bonnes relations
avec les juifs progressistes. Elle souligne démarrer son
intervention par cette mise au point, car depuis le début de sa
tournée en France, elle a été confrontée à la confusion, comme
si la lutte du peuple palestinien était synonyme d’antisémitisme.
Or la CGT qui a toujours été aux côtés du peuple palestinien
contre la colonisation.
La syndicaliste
palestinienne invite à renforcer la campagne BDS (Boycott
Désinvestissement Sanctions) pour fragiliser Israël et stopper la
colonisation : "un pourcentage de chaque produit exporté
finance l’armée d’occupation et la construction de nouvelles
colonies. L’expérience de l’Afrique du Sud nous a beaucoup
appris". Elle a expliqué qu'il y avait, pour les travailleurs
palestiniens, deux syndicats principaux : Le SGTP qui est
adhérent à la FSM qui appel à soutenir la campagne BDS et un
second FGTP. Le syndicat SCSI, proche d’Israël, au niveau mondial,
est contre le BDS et défend les lobbys sionistes. Les travailleurs
palestiniens ne peuvent pas se syndiquer directement dans ces
syndicats. Ils paient une cotisation au syndicat israélien
Histadrout qui reverse tout ou partie aux syndicats palestiniens.
Cependant ce reversement dépend d'une collaboration avec le syndicat
israélien et souvent en échange d’aucun soutien aux ouvriers
palestiniens, notamment lorsqu’il y a des accidents du travail par
exemple. C’est une position de principe de la part du SGTP, « on
ne collabore pas avec Histadrout. La syndicaliste SGTP vis à
Jérusalem qui est une prison à ciel ouvert. Elle explique la
situation de la capitale où beaucoup d’habitants ne peuvent ni
entrer, ni sortir. « Nous subissons d’innombrables brimades
et discriminations par exemple la mosquée Al-Aqsa n’est ouverte
qu’aux arabes de plus de 50 ans ! Les 300 000 arabes qui vivent à
Jérusalem Est sont à priori considérés comme "terroristes"
par l’occupant (quelqu’un qui revendique ses droits civiques,
citoyens ou syndicaux est un terroriste pour l’occupant), ils
doivent attendre des heures aux innombrables check-points, les
travailleurs n’ont aucun droit dans l’entreprise, aucune
indemnité de chômage, ils peuvent être licenciés sans prétexte ».
Elle ajoute que « Dans le domaine de l’éducation, Israël a exclu
des programmes scolaires des élèves arabes de Jérusalem, toute
référence au passé, et au nom même de Palestine. Les écoles qui
n’ont pas accepté ce changement ont été fermées. De plus,
construire ou rénover une maison est impossible dans les quartiers
arabes car les habitants n’obtiennent pas d’autorisation,
l’objectif étant de vider Jérusalem de ses habitants historiques.
Les Arabes de Jérusalem sont soumis à l’ouverture et la couture
du gaz ou de l’électrice ou encore plus grave de l’eau courante
selon la volonté des Israéliens.
Un syndicaliste de
Cisjordanie, présent à notre rencontre, énonce les difficultés
des travailleurs palestiniens : La difficulté à trouver du travail
car il faut obtenir un permis qui est discrétionnaire, travail
précaire, salaires et horaires indécents s’ajoutent aux immenses
queues formées de travailleurs aux check-points (certains partent à
trois heures du matin de chez eux, font la queue au check-point qui
n’ouvre qu’à 7h, pour être à 8h au travail). L’occupant ne
respecte pas les droits minimums prévus dans la Convention de Genève
sur le traitement des prisonniers et des habitants des territoires
occupés.
Les ports et aéroports
palestiniens ont été détruits par l’occupant israéliens. Pour
aller prendre l’avion à partir de la Jordanie, il faut passer des
check-points. Le trajet de 20 minutes en voiture, dure 7 heures pour
un palestinien ! L’économie de la Cisjordanie est étranglée par
l’occupant. Les jeunes palestiniens ne trouvent pas de travail
correspondant à leur niveau d’étude, à leurs aspirations. Le
travail est une "souveraineté de l’occupant". Les seuls
emplois auxquels ils peuvent accéder sont dans l’hôtellerie ou la
construction, pour des salaires indécents et avec des heures
supplémentaires non payées. S’ils ont un Accident de travail les
colons viennent le déposer, mort ou blessé, au check-point. Le
syndicaliste alerte les participants sur l’extension des colonies,
avec la confiscation de la terre qu’elle entraine. Il appelle lui
aussi au BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) dans les domaines
économiques, universitaire et culturel. Il termine son intervention
par un vibrant "prolétaires de tous les pays, unissons-nous"
! Un camarade cheminot qui a fait récemment un voyage en Palestine
il intervient en rappelant que la lutte anticolonialiste est l'ADN de
la CGT notre devoir de donner la parole. Il a montré que la
solidarité n'est pas la charité. La situation des travailleurs en
Palestine est la même que la situation des ouvriers en France nous
avons les mêmes patrons AXA, Le Crédit Agricole Lafarge, la SNCF
etc… Il faut que la confédération soutienne la campagne BDS et
declare HISTADROUT comme infréquentable. En conclusion le secretaire
général de la Cgt 13 réaffirme le soutien de la CGT au peuple
palestinien , soutien la campagne BDS et réaffirme manifester encore
plus son désaccord avec Histadrout et refuser toute collaboration
avec eux. Il a rappelle la condition des travailleurs détachés en
Europe qui commencent à avoir des conditions proches des ouvriers
palestiniens quand il y a un accident que deviennent les ouvriers
polonais , roumains etc. Cette rencontre rentre dans la pratique de
la CGT de solidarité concrète internationale , continuons le combat
. Prolétaires de tous les pays unissons -nous