Malgré le froid et la
pluie nous étions plus d'une centaine à manifester contre la
fermeture des accueils CAF. Du métro Bougainville jusqu'à la CAF de
Gibbes, à travers les quartiers nord de Marseille, nous avons fait
entendre notre colère quant à la situation des Caisses
d'Allocations Familiales. Une problématique qui ne touche pas
seulement Marseille, ni même les Bouches-du-Rhône, mais bien la
France tout entière.
Accumulation de dossiers
en retard (100 000 en attente de traitement dans les
Bouches du
Rhône) ; files d'attentes dans la rue sans prise en compte des
situations (handicap, âge, femmes enceintes) ; le numéro de
téléphone est payant ; l'endettement des allocataires vis à
vis de la CAF se généralise, etc. Voilà le résultat des
politiques d'austérité qui visent à accroître les profits des
entreprises en sacrifiant nos services publics. Les conséquences
sont désastreuses et la direction départementale de la CAF le
reconnaît sans détour : en même temps que le chômage et la
précarité augmentent, les services doivent fonctionner avec moins
de moyens. Elle constate le résultat mais se déclare pieds et
poings liés, aux ordres de sa direction, elle-même sous les
directives des réformes du gouvernement.
C'est ce que la direction
départementale de la CAF a déclaré à la délégation qui est
montée aux alentours de 11h. La délégation de 15 personnes était
composée de représentants CGT travailleurs de la CAF, de
représentants de l'Union Départementale CGT, de représentants du
comité chômeurs CGT 13, des membres du Collectif Anti-Fermeture,
ainsi que d'allocataires mécontents. Une chose est sûre, notre
lutte a instauré un rapport de force qui les oblige à tenir compte
de nos revendications. Mais sur le fond, aucune n'est véritablement
satisfaite. Un bilan très négatif est tiré du numéro de téléphone
par la direction, l'accueil de Malaval devrait bientôt permettre aux
allocataires de ne plus attendre dans la rue, un courrier du
directeur Mr Soureillat devrait être envoyé à la direction
nationale des CAF (CNAF), les dossiers en détresse que nous avons
déposés seront traités en urgence. Pour l'instant pourtant, nous
n'avons aucune garantie. Et surtout, le problème de fond ne pourra
être réglé que par des embauches et la mise à disposition de
moyens financiers suffisants.
Elle n'a qu'a embaucher !!