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Précarité et chômage, des armes contre les travailleurs

La période que nous traversons est une période de crise dans laquelle le patronat accentue encore et toujours plus la pression sur les salariés. Chaque jour, nous assistons à une véritable destruction de l'emploi à l'échelle nationale : plans sociaux, plans de restructuration, plans de licenciements, délocalisations, etc. Une véritable destruction de l'appareil productif pour la seule et unique raison que, dans le cadre d'une concurrence internationale des travailleurs, nos patrons, nos actionnaires, nos banquiers et autres financiers jugent préférable d'utiliser la main d’œuvre dont les droits sont les plus bafoués. Cela pour la seule et unique raison que la finalité du capitalisme : faire des profits ; n'est rendu possible que grâce à une exploitation toujours croissante des travailleurs. Travailleurs qui ne sont considérés que comme un coût de production et non comme la seule source de  richesse. C’est par cette même logique capitaliste, que les gouvernements considèrent le social comme un coût. Un coût qu’ils souhaitent réduire. En témoigne les saignées dans la fonction publique, les réformes sur les retraites, les négociations sur l'assurance chômage, etc.
Dans un cadre où le chômage est véritablement organisé, il s'ajoute encore la casse de tous les droits des salariés: la généralisation du C.D.D au détriment du C.D.I; de l'emploi intérimaire; la flexibilité; l’éclatement des statuts de l'emploi. En sommes, toutes les attaques qui permettent la généralisation de l'emploi précaire.
Si dans notre comité, nous ressentons ce phénomène de plein fouet, nous sommes aussi conscients que la destruction de l'emploi et de ses statuts touche tous les autres salariés. Simplement parce que le travail précaire et le chômage agissent comme une épée de Damoclès. Il s'agit de véritable menaces qui doivent nous contraindre à accepter toutes les régressions capitalistes sous peine de licenciement ou sous peine de pression patronale accrue.
Enfin, le dernier coup qui nous est porté, porte bien entendu sur la casse des acquis sociaux, la privatisation de tous les services, la baisse des aides, la destruction de toutes les structures de solidarité publique... En sommes de toutes les dépenses sociales consacrées aux travailleurs. Des dépenses sociales qui n'ont pourtant jamais été produites par autre chose que le travail des salariés.

Conséquences Nous voyons donc que de la précarisation de l'emploi, il découle une pression patronale accrue et une dégradation des conditions de travail. Dans les petites entreprises, dans les entreprises sous-traitantes, comme chez les intérimaires et C.D.D. les salariés sont individualisés face à leurs patrons et ne peuvent que très difficilement faire valoir leurs droits et se syndiquer. Ce qui entraîne par la suite une dégradation rapide de leur santé physiques et psychologiques.
Donc nous pouvons dire que d'une précarité de l'emploi, nous nous retrouvons précaires dans nos vies, nous nous retrouvons exclus, en galère financière, parfois en galère juridique et familiale. Certains ne parviennent pas à savoir s’ils travailleront la semaine suivante, tandis que d'autres perdent l'espoir de retrouver un travail liée à leur formation.
Voilà pourquoi le patronat généralise l'emploi précaire : parce qu'une fois isolés, une fois ensevelis sous une pile de problèmes personnels, une fois que les salariés sont seuls, une fois que les entreprises ont l'opportunité de faire une rotation rapide de tous leurs effectifs, les travailleurs deviennent précaires dans la lutte. Ils sont alors dans l'incapacité totale de faire respecter leurs droits et bien entendu, d'en conquérir de nouveaux. Désarmer les travailleurs ! voilà l'intérêt des capitalistes. La chemin dans lequel ils souhaitent nous engager est donc un cercle vicieux dans lequel la précarité de l'emploi entraîne une précarité des salariés dans la lutte. Une spirale de régression sociale qui est sans fin.

Conclusion: Nous ne connaissons qu'une seule sortie à cette impasse. La lutte, l'unité, et la détermination de tous. Nous devons donc développer la solidarité interprofessionnelle, ou la créer lorsqu'elle fait défaut. Premièrement, par nécessité, car les luttes trop isolées ne peuvent arracher que de courtes victoires. Et deuxièmement, par logique, parce que, les précaires du privé comme du public, actifs ou dans une situation d'inactivité forcée ; ces travailleurs isolés dans leurs vies jusque dans la lutte, ne peuvent répondre que collectivement à des attaques patronales qui concernent l'ensemble du salariat. Pour contrer cet isolement, la solidarité trouve donc tout son sens dans les Unions Locales (UL), qui donnent la possibilité à tous les travailleurs précaires de construire leur combat particulier au sein de leurs comités de chômeurs et précaire, mais aussi et surtout, de le joindre à celui de tous les autres salariés. Non seulement par le biais des UL, mais aussi des Unions Départementales, des Fédérations, de la Cgt dans son ensemble. Aussi, parce que nous nous devons d'être ambitieux : par la solidarité et l'unité de tous les travailleurs du monde.
Travailleur précaire, chômeur, 
Quelle que soit ta couleur, ton origine, ta situation, ne restes pas isolé.
Si nous construisons l'unité c'est parce que nous sommes exploités par les capitalistes. Nous ne cesserons ce combat que lorsque nous aurons mis fin à cette exploitation.