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mercredi 6 mai 2015

Retour sur la fête des travailleurs, journée de lutte internationale


Beaucoup de choses ont été dites sur ce 1er mai 2015: division, baisse d’effectifs dans les cortèges, montée du FN, sans parler de quelques coups médiatiques qui démontrent le mépris réel de la presse dominante pour les milliers de travailleurs présents qui n'ont pas oublié ce que le 1er mai signifie pour le mouvement ouvrier. Que cette journée ne célèbre pas le travail ni Jeanne d'Arc mais LA lutte des travailleurs pour leur émancipation totale. Et que quoi que n'en disent (pas) ces médias, plusieurs millions de travailleurs ont manifesté partout à travers la planète. 

Pour ce qui est de la situation française, ces dernières années ont montré que les moyens et les temps de diffusion d'antenne ont été
largement donnés au FN. Un parti qui appelle les travailleurs français à capituler sur le plan national pour - soit disant - se défaire de la concurrence internationale. Un parti qui de fait se nourrit des divisions créées par le capitalisme, et qui les résout en alimentant ces divisions : par la préférence nationale entre travailleurs citoyens français et travailleurs qui ne le sont pas. Un parti qui revendique donc son désir de faire tourner la roue de l'Histoire dans le sens inverse. Usant d’argument fallacieux tels que "l'immigration est une des causes du chômage" il se sert de l'amertume et du désespoir des chômeurs pour creuser le fossé déjà profond qui existe entre les droits des travailleurs en fonction de leur nationalité. 

Sièges d'entreprises aux Etats-Unis, banques en Suisses, actionnaires venus de tous les pays du monde... bien malin qui peut trouver de quelles nationalités sont les responsables des fermetures d'entreprises qui se déroulent sur le territoire français. Mais soyons sûrs cependant qu'aucun de ceux qui sont français n'ont eut ne serait-ce qu'un peu de pitié pour le sort de leurs compatriotes ouvriers. 


Le combat de la CGT est international tout comme l'est la classe ouvrière. Les camarades immigrés, avec ou sans-papiers, ne profitent pas du système social, au contraire ils travaillent et créént des richesses, bien souvent sans pouvoir en bénéficier. Ils ne nous volent pas notre travail à la différence d'une poignée d'individus qui s'en accapare le produit et qui organise le chômage pour faire baisser les salaires : le patronat. D'où notre volonté de manifester sur des bases d'unité de classe et la raison pour laquelle les syndicats qui ont signé la reddition des privés d'emplois sont restés à la maison ...

UNIS, NOUS VAINCRONS !

Origine du 1er mai: partout à travers le monde, les travailleurs célèbrent ce jour en l'hommage de la grève générale amorcée le 1er mai 1886 aux Etats-Unis. Les syndicalistes y revendiquaient la journée de 8 heures de travail maximum. La répression fut très dure : à Chicago 3 syndicalistes furent assassinés par la police, 4 furent pendus, et un se suicida mystérieusement dans sa prison. Par la suite le mouvement ouvrier international fera du 1er mai une journée de lutte pour la réduction du temps de travail. La répression y sera très souvent meurtrière. En 1919, cette journée deviendra un jour férié en France. Pour nous c'est une journée de lutte et de solidarité. Encore aujourd'hui la question de la réduction du temps de travail est toujours primordiale: pourquoi tolérer que certains perdent leur santé au travail pendant que d'autres galèrent pour en trouver?